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  • Photo du rédacteurIseline Louis Rossi

Comment les crimes de guerre et les génocides créés des troubles du comportement alimentaire (TCA)

TW (trigger warning: déclencheurs) Stress post traumatique, termes qui définissent les types de trauma de guerre ou génocide, TCA


Violences de guerre et insécurité alimentaire

 

Impact du trauma sur le développement d’un TCA

 

L’adversité pendant l’enfance et les événements traumatiques majeurs sont des facteurs de risques importants dans le développement d’un TCA, entre 37 et 75 % de prévalence (Aoun, 2013)

 

Exposition à un génocide et des crimes de guerre impact le développement d’un TCA

 

Les facteurs de stress inclus punition physique violente, mise en exposition à la captivité, maladies et blessures mettant la vie en danger, souffrance humaine sévère, violence soudaine ou mort accidentelle, abus sexuel, physique et/ou émotionnel. (Brewerton, 2022).

 

Une étude sur 642 vétérans (hommes) de guerre montre que l’exposition à de multiples traumatismes est associés à l’augmentation du risque de développer un TCA. (Aoun, 2018)

 

Un génocide et des crimes de guerre influence le développement d’un TCA

 

La perturbation de l’approvisionnement aux aliments, créant des habitudes alimentaires irrégulières, aggrave l’impact du génocide avec des conséquences comme la perturbation des routines, perte de la famille et être témoin de trauma. Ceci plus le stress accru peut augmenter le risque de développer un TCA, anxiété, dépression et stress post traumatique (Aoun, 2013)

 

Une exposition à des explosions dangereuses contribuerait aussi au possible développement d’un TCA. (Bachir, 2023)

 

Une étude montre que les mères ayant connu un niveau d’exposition plus élevé à l’holocauste lors de la seconde guerre mondiale, auraient tendance à avoir des filles avec un risque plus important d’avoir de troubles du comportement alimentaire (Zohar, 2007)

 

La pénurie alimentaire contribue aux TCA

 

Les familles en insécurité alimentaire peuvent connaître des périodes de pénuries suivie de périodes d’abondance, un cycle connu comme « festin ou famine ». Une pénurie peut entrainer une réduction alimentaire, comme une abondance peut entrainer une suralimentation, potentiellement entrainant des comportements de binge eating (tend vers l’hyperphagie). (Nagata, 2023)

 

Additionnellement, ne pas avoir assez à manger peut-être stressant et déclencher la libération de cortisol, une hormone du stress, qui peut entrainer des comportements comme l’hyperphagie. (Nagata, 2023)

 

Les individus avec une histoire de négligence alimentaire dans l’enfance étaient plus enclins à de l’hyperphagie, de la boulimie et de l’anorexie. (Hazzard, 2020)

 

Trauma, stress post traumatique et troubles du comportement alimentaire (TCA)

 

Anxiété et dépression dans les TCA

 

La dépression peut se manifester comme un symptôme du stress post traumatique, il existe une interconnexion réciproque entre les TCA et la dépression. (Saleem, 2014)

 

Additionnellement, l’anxiété est reconnue comme un autre symptôme du stress post traumatique et qui est communément signalés comme se développant avant l’apparition d’un TCA. (Pallister, 2007)

 

La violence au sein d’une communauté

 

L’exposition à de la violence au sein d’une communauté, particulièrement à la victimisation, à été lié aux symptômes d’un TCA et cette connexion est resté cohérente chez les enfants en Russie, aux États-Unis et en Belgique. (Isaksson, 2023)

 

Le stress post traumatique chez les réfugiés

 

De nombreuses études ont noté un développement du stress post traumatique liés aux traumatismes de guerre et aux différents aspects de la migration, incluant relocalisation, chômage et précarité du logement. (Aoun, 2018)

 

La diversité des traumas est lié à la sévérité du TCA

 

Des études récentes associent multiples types de trauma et sévérité du trauma aux TCA. Une histoire de multiples types de trauma peut être un facteur de risque pour les TCA, incluant violences physiques et sexuelles. (Groth, 2019)

 

Une plus grande sévérité des traumatismes est associés à une augmentation des symptômes du TCA, particulièrement l’hyperphagie et conduites de purges. (Groth, 2019)

 

Trauma et troubles du comportement alimentaire (TCA)

 

Les traumatismes pendant l’enfance ainsi que cette sensation de perte de contrôle sont considérés comme étant à l’origine des TCA, ses symptômes utilisés comme un moyen de reprendre le contrôle.

Les survivants d’abus, manquant cette sensation de contrôle interne, recherchent un contrôle externe, connectant directement avec les symptômes du TCA. (Groth, 2019)

L’intensité et la force des émotions liées aux trauma peuvent entrainer des comportements alimentaires perturbés comme moyen de gérer la situation.

Se focaliser sur l’alimentation permet de rediriger ses émotions vers la nourriture et l’esthétique du corps.

Ces personnes cherchent également à contrôler les événements traumatiques futurs et les émotions qui y sont liées par le biais de leur relation avec la nourriture. (Groth, 2019)

 

Comment les crimes de guerre et les génocides sont en lien avec le développement intergénérationnel des troubles du comportement alimentaire (TCA)

 

Épigénétique et trauma

 

TCA et lien génétique

 

Les études montrent qu’entre 40% et 60% des différences observés chez les personnes qui souffrent d’anorexie, boulimie ou hyperphagie peut être attribué à leurs génétique. (Brewerton, 2022)

Additionnellement, la génétique peut jouer un rôle significatif dans le développement du stress post traumatique et la dissociation. (Brewerton, 2022)

Le stress post traumatique est lié au développement des troubles du comportement alimentaire (TCA).

 

Famine

 

Des études réalisées sur la famine de 1944 à 1945 aux Pays-Bas ainsi que sur la famine de 1959 à 1962 en Chine montre qu’une insuffisance nutritionnelle in utero et en début de vie impact profondément de développement fœtal.

Ensuite il est suggéré que ses effets puissent être héréditaires, possiblement en passant par les mécanismes de l’épigénétique, touchant pas seulement l’individu en soit, mais aussi sa descendance. (Tolkunova, 2023)

 

Trauma et TCA

 

Il existe trois voies pour lesquels des changements épigénétiques peuvent être transmis dans les familles : le sperme et les cellules ovariennes, une perturbation dans la relation d’attachement entre les « parents » ou autre figure d’attachement importante et les enfants, les influences environnementales qui vont déterminer quand et comment les gènes vont être activés ou désactivés. (Robertson, 2023)

 

Trauma intergénérationnel en lien avec les TCA

 

Dans une étude, il a été observé que les mères ayant vécue une grande exposition à l’holocauste de la seconde guerre mondiale avaient tendance à avoir des filles avec ayant plus de chances de développer un TCA. Même s’il n’y a pas de connexion directe entre cette exposition et le développement d’un TCA, il semble y avoir une influence intergénérationnelle. (Zohar, 2007)

Les communautés autochtones impactées par la colonisation et les génocides présentent de taux élevés de TCA.

Par exemple, les TCA sont fréquents chez les premiers australiens et sont associés à de niveaux très élevés de surévaluation de poids, relation au corps et hyperphagie. (Burt, 2020)

 

Informations recueillies par Nalgona Positivity Pride, texte traduit de l’anglais.

 

Liste des sources :



Image avec la liste des sources
Sources: Nalgona Positivity Pride

 

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Sources: Nalgona Positivity Pride

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